ASH contribue au séminaire de l’ARS sur le déploiement du virage inclusif

Vendredi 22 mars, ASH a contribué au séminaire de l’ARS : « Le déploiement du virage inclusif dans le secteur social et médico-social : quelles compétences, quelles formations pour les professionnels ? ». Animateur de l’atelier « le rôle des managers dans l’adaptation des pratiques », Paul RIGATO a interrogé les pratiques des dirigeants et cadres en matière d’accompagnement  des professionnels à l’évolution des postures professionnelles : logique de parcours, pluridisciplinarité, coordination, autodétermination des usagers.

Comme pour toute mutation importante, les évolutions ou transformations des pratiques des professionnels qui travaillent dans les institutions sociales et médico-sociales supposent que les objectifs et le sens que l’on veut leur donner soient énoncés et portés : c’est le travail des cadres qui auront à concevoir et mettre en place des organisations souples, réactives et ouvertes à l’innovation. Les directeurs, les managers, les chefs de service doivent montrer des capacités à écouter et à solliciter la contribution de ceux et celles qui sont au plus près des usagers, sans abandonner les fonctions d’arbitrage et de décision qui leur sont dévolues ; c’est ce qui conditionne en grande partie la réussite du virage inclusif.

 

Face à ces évolutions et pour accompagner le changement des pratiques professionnelle, la responsabilité est partagée :

• au niveau des instituts de formation, qui ont la responsabilité d’insufler aux étudiants l’esprit de métiers évolutifs, tant en termes d’outils (ex : téléconsultation) que de finalités (nous sommes passés d’une logique d’exclusion à une logique d’intégration, et nous dirigeons aujourd’hui vers l’inclusion) et dont leurs enseignements doivent être imprégnés des recommandations des bonnes pratiques professionnels
• au niveau du management, qui doit adapter ses outils organisationnels aux évolutions relationnelles induit par le numérique et les réseaux sociaux et mieux prendre en compte la question intergénérationnelle. Les managers doivent également pouvoir disposer d’un espace de développement personnel, condition de ressources nécessaire à l’exercice de leur fonction
• au niveau associatif (ou gestionnaire), la communication doit permettre :
  • d’accompagner le changement et de favoriser sa bonne appropriation
  • de promouvoir les initiatives des professionnels en l’accompagnant et structurant, c’est-à-dire leur offrir une véritable ingénierie permettant leur réalisation
  • d’organiser la redescente d’information pertinente auprès des professionnels

Quelles que soient les moyens adoptés, l’acculturation aux changements de posture et l’adaptation à de nouveaux modes organisationnels prennent du temps, et des phases d’intégration, de « digestion » sont nécessaires